lundi 3 juin 2013

Violence conjugale projet ECR, secondaire 2 (14 ans) : tous les clichés et préjugés

Autre projet d'éthique et de culture religieuse (volet éthique) qui joue sur tous les stéréotypes concernant la violence conjugale. Nous nous demandons si (mal) parler de la violence conjugale à 14 ans est vraiment utile et s'il n'y aurait rien de plus urgent à apprendre au début du secondaire...


Dans toutes les photos où l'agresseur est identifiable, il s'agit d'un homme...

« 8 sur 10 des victimes [sic] sont des femmes » (1:25) C'EST très CONTESTABLE, voir ci-dessous.

« Après l'agression, l'homme essaie de justifier son comportement » (2:26). Jamais une femme ?

On notera que la rédemption, un vrai changement n'est pas possible après une violence conjugale : la rechute est inéluctable, machinale, les agresseurs passent par des phases mais « ça recommence de plus en plus rapidement ».

La vidéo reproduit tous les clichés et préjugés du prêt-à-penser. Elle a dû être bien accueillie par le gentil animateur du cours ECR.

Éléments factuels 

Comme nous l'apprennent de nombreuses études dont un rapport de l'Institut de la statistique du Québec en 2007, la violence conjugale est bien partagée et bidirectionnelle :
« Bidirectionnalité de la violence

Par ailleurs, la similarité des taux de prévalence de la violence rapportée par les hommes et les femmes reflète peut-être en grande partie le fait que la violence entre conjoints ou partenaires constitue un phénomène largement bidirectionnel ou mutuel, comme l’attestent plusieurs études

 (Capaldi, Kim et Shortt, 2007 : 107; Straus, 2006a : 8; Archer et Graham-Kevan, 2005 : 274; Fergusson, Horwood et Ridder, 2005a : 1110; Field et Caetano, 2005 : 504; Williams et Frieze, 2005 : 775; Linder et Collins, 2005 : 257; Arriaga et Foshee, 2004 : 179; Ehrensaft, Cohen, Brown, Smailes, Chen et Johnson, 2003 : 745, 749-750; Hines et Saudino, 2003 : 204-206; Kwong, Bartholomew, Henderson et Trinke, 2003 : 294-295; Anderson, 2002 : 851, 856; Harned, 2002 : 1189; Straus et Ramirez, 2002 : 6; Capaldi et Owen, 2001 : 431; Kessler, Molnar, Feurer et Appelbaum, 2001 : 492-493; Archer, 2000 : 660; Bradbury et Lawrence, 1999 : 188; Kwong, Bartholomew et Dutton, 1999 : 155; Magdol, Moffitt, Caspi, Newman, Fagan et Silva, 1997 : 73; Sorenson, Upchurch et Shen, 1996 : 37; Morse, 1995 : 263; O’Leary, Malone et Tyree, 1994 : 594; Straus, 1993 : 74; Brush, 1990 : 61).
 »
http://www.stat.gouv.qc.ca/publications/conditions/violence_h-f04_pdf.htm 

Les campagnes gouvernementales partiales ne sont peut-être pas sans effet sur les clichés que régurgitent ces jeunes élèves.

Regardez les vidéos suivantes pour une analyse d'une de ces campagnes.





Et ces vidéos sur les statistiques faussées et tronquées sur la violence conjugale que l'on diffuse :


Statistiques erronées sur la violence conjugale (1re partie)


Statistiques erronées sur la violence conjugale (2nde partie)





Mario Dumont et 300.000 femmes battues, y avez-vous cru ?




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